SEUL EN SCENE
écrit et interprété par
Kévin Martin
 
mis en scène par
Arnaud Guitton
 
regards et soutiens
Nathalie Bathier, Marylène Touzin, Olivier Xueref, Gilles Sierra, Marie-Chantal Deceur, Céline Damiot, Agathe Daviet, Jean-Claude Martin, Luce Bekistan
 
photos et vidéos
Nathalie Bathier
 
durée : 80 mn
 
public : tout public à partir de 12 ans
 

CONTACT DIFFUSION

Arnaud Guitton
/ arnaudguitton@gmail.com
// +33 6 20 53 38 92
 
 
Au printemps 2018, Kevin, 21 ans, fait un séjour de deux semaines en hôpital psychiatrique pour dépression.
 
Il décide de profiter de ce « temps libre » pour écrire sa maladie, l’alcoolisme de sa mère, l’abandon de son père, son homosexualité, sa foi, sa gurérison. Sans rancoeur ni règlement de compte, juste avec humour et amour.
 
Kévin s'adresse au public en ponctuant son récit de personnages plus truculents les uns que les autres : une mère alcoolique, un père sans repère, un grand-père salvateur, une tante quéquette, un oncle djihadiste, un prêtre désorienté, une psychologue éthérique, un psychiatre incompréhensible et beaucoup d’autres.
 
Kevin Martin dépose ses valises est un voyage jubilatoire dans l’humain, une plongée drôle et prenante dans la capacité de certaines personnes à se relever là où d’autres restent à terre.
 
Un spectacle de joie et d’espérance.
 
 
Le 9 février 2018, j’entrais pour la première fois en clinique psychiatrique de repos. La dépression avait eu raison de moi, et j’avais besoin de me retrouver seul.
Depuis que je suis enfant, j’ai toujours voulu écrire mon spectacle et faire rire les gens. J’ai toujours aimé être sur scène, c’est le seul endroit où je me sentais bien. Cette idée me restait en tête et j'écrivais des sketchs que je jouais dans les scènes ouvertes, toujours avec cette frustration de ne les jouer qu'une seule fois. J’avais toujours en moi cette intention d’écrire, mais je n’avais jamais réussi à passer le cap.
 
Me voilà donc en clinique psychiatrique à l'âge de 21 ans, à écrire mon spectacle. Je ne sais pas où je vais, l’idée est juste d’écrire. J'écris chaque jour et me donne comme objectif d’avoir fini d'écrire pour ma sortie. A ce moment précis, je n’écris pas dans le but de le jouer mais dans le but de me libérer de mon passé, de mon histoire, de déposer à l’écrit. L’écriture devient donc un outil thérapeutique pour moi, qui va me permettre de sortir de cette dépression et de me relever. Rire plutôt qu’en souffrir voilà ce que j’ai décidé de faire, c’est un peu ce que je suis, j’essaye toujours de transformer un problème en sketch où en blague. La première intention de ce spectacle était donc d’écrire pour me libérer, pour déposer.
 
Déposer, je crois que c’est le mot qui décrit le mieux l’intention de ce spectacle, je dépose. Je dépose à l’écrit, mais je dépose aussi physiquement en écrivant chacun de ces mots, en choisissant les choses que je veux raconter. On dit souvent que nous avons tous nos casseroles, je ne me retrouvais pas dans cela, pour moi, il s’agissait de quelque chose, que je traine, qui me suit, qui roule à mes côtés, pour moi c’était mes valises. Valises de la vie, valises du quotidien, qui ont un poids différent dans la vie de chacun.
C’est ainsi qu’est née “ Kévin Martin dépose ses valises”.
 
Aujourd’hui, l’intention est toujours thérapeutique d’une certaine manière, car chaque fois que je monte sur scène, je me libère et dépose ses valises. La scène a toujours été quelque chose de bénéfique pour moi, c’était donc l’endroit idéal pour exprimer ce que j’avais écrit. Mais il y aussi une envie de partage, de partager mon combat, mon histoire, pour permettre à chacun de se dire que tout est possible et qu’on peut s’en sortir. Et surtout nous ne sommes pas seuls et on peut tous être confrontés à une dépression.
 
Kévin Martin
 
 
J’avais conscience en me lançant dans la mise en scène du spectacle de Kevin de tenir entre mes mains une véritable pépite. Mon travail allait être de la faire briller sans en altérer l’essence, de transformer ses promesses et ses possibles en éclats de soleil.
 
La pépite était faite d’amour, de joie, de générosité, de pardon et d’une grande expérience de la souffrance. La pépite était une pépite de résilience. Ma première conviction était que le spectacle devrait emporter tout le monde car tout le monde est concerné par la résilience. Il ne fallait laisser personne sur la rive et pour cela construire une forme reconnaissable par tous.
 
Le mot qui allait me servir de fil rouge était « dissidence ».  Kevin ne s’attarde jamais, ne s’enferme jamais dans un instant, une émotion ou une pensée. Il s’en libère dès qu’il la crée, en prend le contre-pied et la digère dans son projet de bonheur. La souffrance et la résilience, le rire et les larmes, le doute et la foi s’affrontent dans un match aux allures de mille-feuilles émotionnel dans lequel les vainqueurs sont toujours la joie et l’espérance.
 
Nous allions travailler la mécanique du comique pour aller loin dans le rire. Nous allions travailler les émotions pour aller loin dans l’âme de Kevin et de ses personnages. Accentuer la rupture représentative du duo souffrance/résilience, raccourcir les allers-retours entre le rire et les larmes, faire courir les spectateurs, les essouffler, les enivrer, les embarquer avec Kevin dans les rapides de son grand canyon, qu’ils se heurtent aux rochers, boivent la tasse, s’agrippent à une branche, relèvent la tête hors de l’eau et jamais ne renoncent. Qu’ils accompagnent Kevin dans chacune de ses dissidences vers la liberté.
 
Mon travail allait être d’encourager Kevin dans sa liberté face à la dépression, au renoncement, à la mort, dans sa liberté d’être plus fort, de devenir un homme, de connaître la joie. Une liberté décidée à chaque instant, sans cesse remise en cause et sans cesse re-choisie, jusqu’à la dernière seconde du spectacle. Faire grandir Kevin dans sa liberté de jeu, une liberté fondatrice l’autorisant à aller loin dans l’interprétation de ses personnages sans jamais tomber dans le sur-jeu, révélant à chaque instant leur humanité.
 
Non seulement l’histoire de Kevin me touche mais elle m’apprend, me fait avancer sur mon petit chemin personnel. L’enjeu le plus important de mon travail de mise en scène est certainement que chaque spectateur puisse faire lui aussi, grâce à ce spectacle, un pas sur son chemin, un pas vers son bonheur. Une ambition qu’avec un spectacle pareil on peut se permettre !
 
Arnaud Guitton
 
 
C’est en 2012 que je rencontre pour la première fois Arnaud. Nous travaillions ensemble avec la compagnie Art’Maniac. J’avais le rôle de l’amant et lui celui du mari. Dès lors, notre relation se construit sur ce jeu de taquinerie que nous imposent nos rôles. Je suis le “jeune con” et il est le "vieux con". Je découvre alors un homme formidable, aimant, généreux et talentueux.
 
Par la suite nos chemins se sont séparés. J’avais choisi une autre voix que le théâtre, choix douloureux pour moi. Au fond de moi, j’avais toujours une pensée pour Arnaud, car il ne le sait pas mais il avait mis en moi une graine d’espoir et de rêve. Il m’avait vu jouer sur une scène ouverte un sketch que j’avais écrit et il est venu me dire : “ Tu dois continuer à écrire, tu as du talent”. S’il savait que cette phrase résonne en moi encore aujourd’hui au plus profond de mon cœur.
 
C’est donc sans aucune hésitation que j’ai pensé à lui pour mettre en scène mon spectacle. Je me rappellerai toujours, la première fois où je lui ai joué mon spectacle, nous étions que deux, je ne connaissais pas mon texte, je voulais juste son avis. J’étais complètement impressionné, mais aussi bouleversé de jouer pour lui. Son avis comptait beaucoup pour moi, j’avais peur. Une fois la représentation finie, j’ai découvert un Arnaud ému et touché. C’est à ce moment précis que j’ai su que c’était avec lui et seulement avec lui que je voulais travailler. Il était pour moi une source d’inspiration.
 
A partir de ce moment, je lui ai laissé mon “bébé” entre les mains. ça n’a pas été facile, mais j’avais confiance en lui, en son talent, en son professionnalisme. Arnaud travaille avec amour et c’est ce qui m’a profondément touché. Il ne m’a jamais jugé et m’a toujours tiré vers le haut. En travaillant avec lui sur ce spectacle, j’ai beaucoup appris sur le métier de comédien et j’ai aussi beaucoup appris humainement. Outre une rencontre artistique, il s’agit aussi d’une rencontre humaine bouleversante. Arnaud a transformé ma vie en m’autorisant à rêver. Ce spectacle m’appartient toujours, mais pour moi nous avons créé ce spectacle à deux. Arnaud m’a permis de sublimer mon spectacle et de le rendre le plus sincère possible.
 
Ma rencontre avec Arnaud est inattendue mais tellement magnifique. C’est un homme avec beaucoup d’amour, qui travaille avec amour et c’est pour cette raison que je travaille et continuerai à travailler avec lui, toujours dans le but de transformer le monde, car en travaillant avec Arnaud je sais que tout est possible. Et s’il m’a permis de rêver, de donner, d’aimer par ce spectacle, c’est qu’on peut continuer de le faire ensemble et donner tout cela aux spectateurs.
 
Kévin Martin
 
 
J’ai rencontré Kevin en 2012 lors des premières répétitions de La jalousie du barbouillé avec la compagnie Art’Maniac de Meyzieu. Notre entente fut immédiate, tant artistiquement qu’humainement. Kevin respirait la joie, l’amour et la générosité. Il avait 15 ans et incarnait l’amant de ma femme avec une maturité, une justesse et une drôlerie impressionnantes.
 
Peu après les dernières représentations j’ai vu Kevin interpréter un sketch sur le tabac qu’il avait écrit lui-même. Je découvrais alors qu’il avait autant de talent pour l’écriture que pour le jeu. Je l’encourageais à poursuivre dans cette voie puis le perdais de vue pendant plusieurs années pendant lesquelles je ne le croisais qu’une seule fois, par hasard, dans le métro. Il avait arrêté le théâtre et semblait d’une grande tristesse. Mes nouveaux encouragements semblaient agir comme un couteau dans une plaie que je ne connaissais pas.
 
Ce n’est qu’en 2018 qu’il me contacta à nouveau, m’annonçant l’accouchement de son premier spectacle et son désir que je le mette en scène. Il l’avait écrit lors d’un séjour de deux semaines dans un hôpital psychiatrique. Je lui demandais de me le lire avant de lui donner une réponse.
 
Rendez-vous pris dans les pentes de la Croix-Rousse au Théâtre de Lune. Je m’installais dans les gradins, seul face à un Kevin intimidé mais déterminé. Il allait essayer de me jouer son spectacle alors qu’il n’avait pas encore appris son texte, n’avait pas de mise en scène précise - et pour cause - et qu’il allait en même temps lancer quelques pistes musicales à l’aide de son smartphone et d’une petite enceinte bluetooth. Autant faire simple. Vas-y mon Kevin, j’ai hâte.
 
Une bonne heure plus tard il sortait de ses personnages et me regardait comme s’il venait de faire une bêtise, craignant la réprimande et attendant le verdict.
 
J’avais pris une grande claque. Jamais au théâtre je n’avais connu autant d’empathie pour un personnage, jamais l’humain ne s’était montré de manière aussi intense à mon regard de spectateur toujours prêt à l’ennui.
 
Non seulement j’acceptais de le mettre en scène mais je lui proposais de le produire et le diffuser avec ma compagnie.
 
Arnaud Guitton
 
 
La compagnie
 
Fondée par Arnaud Guitton en 2010 sous le nom de Compagnie Générale, Les chemins de faire est une compagnie de théâtre professionnelle désirant créer des spectacles populaires et porteurs de sens.
 
Les chemins de faire abrite une troupe de théâtre amateur, Terrine & didascalie, adhérant au même projet artistique et dont les mises en scène sont assurées par Arnaud Guitton.
 
Que ce soit dans la création ou la transmission, Les chemins de faire ont mis au point une méthode de travail dite HOLISTIQUE, qui tend à prendre en compte les 4 composantes de l’âme humaine : le corps, le mental, l’émotionnel et le spirituel.
 
Kevin Martin
 
Je pratique le théâtre depuis l’âge de 7 ans. Il a toujours été une évidence pour moi. Après un atelier dirigé par Alexandre Dufaux, avec qui j’ai énormément appris, je suis devenu comédien professionnel à 17 ans. J’ai joué du classique (La jalousie du Barbouillé de Molière) comme du contemporain (Un air de famille de Jaoui et Bacri). Ces différentes expériences ont enrichi ma palette de comédien et je mets tout cela au service de mon seul en scène.
 
Arnaud Guitton
 
A l’inverse de Kevin j’ai commencé ma carrière théâtrale relativement tard. C’est sans doute ce qui fait de moi un « absolute beginner », un éternel mort de faim du théâtre. Je suis comédien, metteur en scène, auteur et directeur artistique de la compagnie Les chemins de faire. Je fonctionne au coup de cœur, tant humain qu’artistique, avec la conviction profonde que le théâtre est un acte - tant social que spirituel - qui nous rend plus grand et plus fort.
 
 
Personnes en déplacement : 2
 
Dimensions minimum de l’espace scénique :
Largeur : 6m
Profondeur : 4m
Hauteur : 3m
 
Plan de feu adaptable aux conditions de la salle
 
Avec ou sans régisseur
 
Tarif sur demande
 
SIEGE SOCIAL
22 rue Curie - 69300 Caluire - France
 
/ www.lescheminsdefaire.fr
// www.facebook.com/lescheminsdefairetheatre
/// www.instagram.com/lescheminsdefaire
//// www.youtube.com
 

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Arnaud Guitton
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Kevin Martin dépose ses valises